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mercredi 3 avril 2013

AMERICAN HORROR STORY, TREMBLEZ PAUVRES MORTELS...


AMERICAN HORROR STORY, TREMBLEZ PAUVRES MORTELS..


On en a fait du chemin depuis les premiers films d’horreur… Ils sont loin les premiers « Nosferatu » et autres « Massacres à la tronçonneuse », on s’enlise maintenant dans les remakes de grands succès, on ressort les vieilles recettes d’épouvante pour un cinéma qui se veut rentable plus que réellement effrayant. Mais il y a quand même quelques pionniers qui expérimentent encore et s’immiscent dans de nouveaux genre, de nouveaux supports dont bien sûr celui si prometteur de la série. Je vous présente AMERICAN HORROR STORY.

American Horror Story  a ça d’innovant qu’elle n’invente rien : elle reprend seulement les vieux clichés du film d’horreur (la maison hanté, l’asile psychiatrique…) et les retranscrit dans la série. Cependant,  le regard sur une histoire ne peut pas être le même qu’on la condense en une petite heure et demi ou qu’on l’étire sur treize épisode de quarante-deux minutes (soit neuf heures et dix minutes). Une simple histoire de fantômes devient alors une intrigue complexe, riche en rebondissements avec des personnages qui ne peuvent plus se cantonner au choix entre le bien et le mal. Ici les fantômes ont une conscience.

C’est peut être une des plus grandes richesses de cette série que d’humaniser ses personnages horrifiques : car si les monstres sont humains alors n’importe quel homme peut être un monstre…  Ce paradoxe est merveilleusement bien mis en scène dans American Horror Story et, surtout, merveilleusement bien joué.  Chaque personnage est englué dans son esprit torturé,  amnésique, schizophrène, avec des sérieux problèmes de mère… ou simplement…mort. Quel que soit les situations, l’équipe d’acteurs (qui ne change que très peu malgré les univers qui diffèrent dans les deux saisons) sait nous faire trembler, nous émeu… Et c’est là que nous nous surprenons à nous prendre d’affection pour un terrible tueur en série.

Si cette série, on l’aura compris, repose beaucoup sur ses acteurs,  il ne faut pas en négliger pour autant la mise en scène, classique du genre… et efficace. De plus, American Horror Story s’illustre par une photographie impeccable, une grâce dans les images dignes des plus belle peintures.  Celles-ci s’enchaînent avec élégance sur une musique toujours à glacer le sang : je vous promets des sueurs froides rien qu’au son de la musique !

Pour finir sur une dernière qualité de cette série qui à mes yeux n’est pas négligeable, il faut souligner le fait que, malgré son registre affirmé, American Horror Story dépasse le registre de l’horreur et le transcende par sa poésie, à l’image de l’apparition de la mort qui dans la saison 2, jouée par l’époustouflante Frances Conroy…  Je ne peux en dire plus car cela gâcherait le plaisir…

American Horror Story est une série à voir absolument, donc, amateurs de l’horreur ou non. Vous, peureux, dépassez votre peur, prenez votre couette et un bon bol de pop-corn… dégustez. 

Anaïs F. (2013)

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