AMERICAN HORROR STORY, TREMBLEZ PAUVRES MORTELS..
On en a fait du
chemin depuis les premiers films d’horreur… Ils sont loin les premiers « Nosferatu »
et autres « Massacres à la tronçonneuse », on s’enlise
maintenant dans les remakes de grands succès, on ressort les vieilles recettes
d’épouvante pour un cinéma qui se veut rentable plus que réellement effrayant.
Mais il y a quand même quelques pionniers qui expérimentent encore et
s’immiscent dans de nouveaux genre, de nouveaux supports dont bien sûr celui si
prometteur de la série. Je vous présente AMERICAN HORROR STORY.
American Horror Story
a ça d’innovant qu’elle n’invente rien : elle reprend seulement les
vieux clichés du film d’horreur (la maison hanté, l’asile psychiatrique…) et
les retranscrit dans la série. Cependant, le regard sur une histoire ne peut pas être le
même qu’on la condense en une petite heure et demi ou qu’on l’étire sur treize
épisode de quarante-deux minutes (soit neuf heures et dix minutes). Une simple
histoire de fantômes devient alors une intrigue complexe, riche en
rebondissements avec des personnages qui ne peuvent plus se cantonner au choix
entre le bien et le mal. Ici les fantômes ont une conscience.
C’est peut être une des plus grandes richesses de cette
série que d’humaniser ses personnages horrifiques : car si les monstres
sont humains alors n’importe quel homme peut être un monstre… Ce paradoxe est merveilleusement bien mis en
scène dans American Horror Story et, surtout, merveilleusement bien
joué. Chaque personnage est englué dans
son esprit torturé, amnésique, schizophrène,
avec des sérieux problèmes de mère… ou simplement…mort. Quel que soit les
situations, l’équipe d’acteurs (qui ne change que très peu malgré les univers
qui diffèrent dans les deux saisons) sait nous faire trembler, nous émeu… Et c’est
là que nous nous surprenons à nous prendre d’affection pour un terrible tueur
en série.
Si cette série, on l’aura compris, repose beaucoup sur ses
acteurs, il ne faut pas en négliger pour
autant la mise en scène, classique du genre… et efficace. De plus, American
Horror Story s’illustre par une photographie impeccable, une grâce dans les
images dignes des plus belle peintures. Celles-ci
s’enchaînent avec élégance sur une musique toujours à glacer le sang : je
vous promets des sueurs froides rien qu’au son de la musique !
Pour finir sur une dernière qualité de cette série qui à mes
yeux n’est pas négligeable, il faut souligner le fait que, malgré son registre
affirmé, American Horror Story dépasse le registre de l’horreur et le transcende
par sa poésie, à l’image de l’apparition de la mort qui dans la saison 2, jouée
par l’époustouflante Frances Conroy… Je
ne peux en dire plus car cela gâcherait le plaisir…
American Horror Story est une série à voir absolument,
donc, amateurs de l’horreur ou non. Vous, peureux, dépassez votre peur, prenez
votre couette et un bon bol de pop-corn… dégustez.
Anaïs F. (2013)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire